mercredi 17 janvier 2018

La malédiction de la plage



Hello bande de chats !

Quand on est cavalière, et dans mon cas, cavalière Bretonne qui plus est, on a souvent ce même rêve : galoper sur la plage.
Grand classique.
Ce rêve, je l'ai depuis mon enfance ! Et j'ai bien failli le réaliser plusieurs fois, si je n'avais pas été victime que ce que j'appelle ma malédiction de la plage...

Première fois, j'ai 11 ou 12 ans. Je suis en vacances chez mon tonton dans le Finistère, dans un petit village qui accueille deux centres équestres. Cavalière passionnée que je suis, je trouve le moyen de faire une petite journée de stage parce que comprenez vous, deux semaines sans poney, c'est pas possible !
Bref, ma mère m'offre une journée dans un des centres équestres. Etant ce jour là la cavalière la plus "expérimentée" du groupe, je me vois confier Quartz, un cheval gentil mais un peu coquin. Grande fierté pour moi, c'est ma première fois à cheval ! Bah oui, j'étais (et je suis toujours) toute petite, alors jusque là, j'avais toujours monté des poneys. Bref. Après une matinée saut d'obstacle, on part pour l'après midi en balade vers la plage.
Je le vois déjà, le sable fin, les vagues, les mouettes, les bateaux. Mon rêve se réalise !
Enfin...
C'était sans compter cette mésaventure sur le parking. Alors que nous descendons sur la crique, une voiture arrive en trombe aux fesses de mon cheval. Coup de cul, départ au galop, je vole et m'écrase sur le bitume. Pompiers, j'ai le genou de travers et de belles égratignures. Voilà voilà, fin du rêve pour cette fois-ci.
PS : un pompier m'a aussi marché sur le bras, mais bon, maintenant, j'en ris.

Deuxième tentative ! Cette fois, j'ai 20 ans. Mon amie Ana vient d'ouvrir son centre, le Ty Haras. Elle propose des balades sur la plage de Lancieux, l'été. Je fais partie de la petite équipe qui a, plusieurs mois durant, aidé à travailler et s'occuper des chevaux. Du coup, juste avant l'ouverture, elle nous propose de venir une journée profiter de la plage. Chouette !
Je suis pressée de pouvoir enfin aller sur la plage. Cette journée est prévue dans quelques jours. En attendant, ce week end pour moi, concours ! Au programme une petite club 2, avec monsieur Iris, comme d'habitude... Mais malheureusement, Iris n'est plus disponible...
On me propose donc Cortess. Pourquoi pas, j'ai déjà concouru avec Cortess (au pied levé aussi !), ça c'était bien passé.
Petite séance d'entrainement, je me sens un peu passagère clandestine dessus : Cortess est un grand machin d'1m70, baraqué et très très puissant. Un peu l'antipode de mes petites anguilles réactives que j'ai l'habitude de monter. Mais bon, on gère quand même, on saute quelques obstacles sans soucis notables.
Enfin, jusqu'à un vertical tout à fait banal, où il s'arrête soudainement. Je fais toboggan sur l'encolure et tombe. Une petite chute, j'ai un peu mal sur le coup, mais tout semble aller pour le mieux. Jusqu'à ce que je me lève et que ma hanche me lâche littéralement.
Urgences, radios, et le médecin qui louche sur le cliché en disant "c'est pas banal". Hanche déboîtée, béquilles et interdiction de monter pendant au moins un mois. Pas de plage pour moi.

Le Ty Haras, le beau Loggio

La troisième sera la bonne ?
Cette année, à la fin de l'été, j'ai enfin le droit de remonter gentiment après ma longue convalescence. Après avoir fait un petit tour tranquillement sur Bingo, me revoilà partie pour le Ty Haras. Je la ferais, ma balade sur la plage !
La balade est prévue pour demain matin tout va bien... Je vous jure que je prend toutes mes précautions : pas de risques, pas question de me blesser d'une manière ou d'une autre, ce soir, je dors !
Le matin fatidique : la balade est prévue à 11 heures. Et voilà, il est 9 heures, il pleut des cordes. D'accord d'accord, dans notre sport, la pluie n'est pas censée nous arrêter. Mais là, c'est un déluge.
Au Ty Haras, la balade de 9 heures a été annulée. Je bouillonne : malédiction de la plage !

Vers 10 heures et demi, le temps s'éclaircit... Le ciel bleu fait son apparition et les nuages se dissipent. La balade est maintenue !
Me voilà donc à préparer Loggio, le beau Lusitanien gris (enfin, blanc). C'est partit ! On s'approche de la plage, pas d'incident. On foule le sable fin. La mer est basse et nous pouvons traverser toute la baie. Au pas, au trot, au galop, les pieds dans l'eau. Je me régale sur le dos de Loggio qui est incroyablement léger et fin à monter.

Je suis entière, et j'ai galopé sur la plage !

Article rédigé dans le cadre de la Cavalcade des Blogs organisée ce mois-ci par Aurélie du blog A Dada mon Dadou.

Pour une fois, les photos ne sont pas de moi, mais proviennent du Ty Haras !


7 commentaires:

  1. Bon super, donc tu n'as plus la poisse ! Je te propose donc une petite balade en baie du mont saint Michel cet été, ça te dit ? PS : comment est -il possible qu'un pompier te marche sur le bras !!!Merci de ta participation !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui heureusement, la poisse m'a quittée :D
      Et bien j'étais bloquée dans une position très très étrange, sur mon côté gauche, avec un bras devant et celui du dessous dans le dos... Un pompier arrive derrière et marche dessus. Voilà voilà.
      Pour cet été, ça me dit carrément ! :D :D :D

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Tout est bien qui fini bien !
    (bon tu es maintenant une fille en kit mais bon x) démontable, pratique à déplacer, non vraiment que du bon haha !)
    Des bisous à Monsieur Bingo !

    La femme au poney orange ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est ça, je suis en kit ! Mais un kit qui grince un peu parfois ^^

      Supprimer
  4. Belle malediction, en effet ... Mais tu dois être contente d'avoir réussis à le faire (enfin) ^^. J'ai eut l'occasion de galoper deux fois sur la plage : la seconde fois ma selle a fait comme les vagues, elle a roulé (après avoir tenu toute la mâtiné et une partie de l'après-midi).

    RépondreSupprimer