mardi 5 septembre 2017

Mise à pieds forcée

Bonjour à tous !

Comme beaucoup le savent, j'ai été contrainte à une grosse pause dernièrement. Pourtant, j'en ai très peu parlé sur le blog, me contentant d'écrire des articles quelque peu annexes.
Aujourd'hui, dans le cadre de la cavalcade des blogs sur le thème des bénéfices d'une pause, lancée par Qalo et Lolotte, je me sens prête, et j'ai envie d'en parler.

Repos forcé !

Il y a quelques mois, j'ai été victime d'un accident. Je ne m'étendrais pas sur ce sujet, étant donné qu'il relève du domaine privé, mais cet accident s'est traduit par une mise à pieds forcée qui a lors duré plus de 4 mois.
Les premières semaines, très dures physiquement et psychologiquement avaient le mérite d'être claires : vu mon état de santé, j'étais incapable de monter à cheval, et même de me rendre seule au centre équestre. J'allais donc de temps en temps faire une petite caresse à Bingo, toujours, accompagnée, pour assurer ma sécurité.

Le temps passait, et forcément, l'envie de remonter à cheval se faisait sentir. Pourtant, c'était toujours impossible pour moi : minerve, perte de sensations dans le bras gauche, vertiges... Mon médecin se montrait plutôt pessimiste quant à une reprise rapide de l'équitation. Allant tout de même mieux qu'au début, je recommençais à brosser mon cheval et je me mettais au milieu du manège pour le faire travailler en liberté. Parfois debout, parfois assise sur un plot, je pouvais enfin profiter du long travail à pieds que j'avais mis en place cet hiver : Bingo répond simplement à la voix ! Une petite indication du bras, un ordre vocal et le voilà au trot. Cela m'a même permis de le longer un peu.

Mais je le voyais grossir avec la bonne herbe grasse printanière. J'ai alors pris la décision de lui trouver un(e) cavalièr(e), au moins le temps de ma guérison. Par chance, je connaissais une jeune fille - qui est plus ou moins ma cousine - qui cherchait à remonter à cheval. Tous mes critères étaient là : bon niveau (même si elle n'était plus monté depuis plusieurs années), expérience dans les jeunes chevaux, autonome...
Au début, pas facile de prêter son cheval. Mais voyant les progrès du nouveau couple et lui faisant confiance, j'étais de plus en plus ravie qu'elle s'occupe du petit poney ! De mon côté, je continuais à venir en complément pour chouchouter Bingo.

Un mal pour un bien

Si cette période m'a semblé compliquée, il en ressortit des points très positifs. En effet, durant tout ce temps où je n'ai pas monté mon poney, je l'ai énormément bichonné, soigné, cocoonné. De ce fait, notre relation en est ressortie plus fusionnelle, plus forte. Fini, le poney qui s'éloigne lorsque j'arrive au pré (et pourtant, je n'ai jamais eu l'habitude de l'attraper seulement pour le faire travailler !). Fini, le poney qui le tracte entre le pré et les installations.

Le temps que j'ai passé à le soigner a également amélioré son état ! Moi qui ne croyais pas à l'utilité/efficacité des huiles et onguents pour les sabots, j'en suis désormais convaincue (pas de tous !). J'ai beaucoup entretenu ses sabots qui souffrent chaque été, et j'y ai vu des résultats significatifs. (Petite anecdote : j'ai développé une technique de curage de pieds anti vertiges assez efficace :p)
J'ai beaucoup démêlé, brossé, peigné ses crins. Il a aujourd'hui une queue plus belle et fournie que jamais.

Concernant le travail, le temps passé à pieds a également été des plus bénéfiques. Grâce à quelques séances de saut en liberté, lui qui paniquait et fonçait face à la barre est désormais beaucoup plus posé. S'il lui arrive encore d'accélérer, la plupart du temps, il reste à l'écoute et est beaucoup plus franc. Il décompose son mouvement et est bien plus calme.
Le travail de sa cavalière a aussi porté ses fruits. Malgré les débuts compliqués, du à la reprise de l'équitation après des années d'arrêt, ils se sont vite entendus. Certains défauts qu'il avait pris avec moi, comme le fait de raidir son encolure et de foncer droit devant quant il est contrarié, ont été atténués, voire gommés avec elle. Il est aujourd'hui visiblement plus souple, plus concentré.

Enfin, c'est notre confiance l'un en l'autre qui a été boostée. Sûrement le résultats de tous les facteurs réunis.
Il y a peu, quand le médecin m'a autorisée à remonter (tranquillement, un quart d'heure au pas pour commencer, suivi d'une séance de kiné... Tout un programme !), j'ai fait quelques balades au pas autour du centre équestre. Bingo qui refusait catégoriquement de sortir en passant devant est finalement devenu un bon petit poney de balade, sur lequel je peux me promener rênes longues en mangeant des mûres...

Merci poney ♥

6 commentaires:

  1. J'ai bien aimé la sincérité de ton article. Ca doit vraiment être dur de devoir prêter son cheval, et en plus de le voir faire des progrès avec quelqu'un d'autre. Tu as su en retirer le positif ! Bravo!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci :)
      Le plus dur a vraiment été de prendre la décision de le faire monter par quelqu'un d'autre. Une fois que la cavalière a été trouvée, même si l'équitation n'était pas parfaite, ça m'a fait plaisir de voir comme elle s'en occupait bien.

      Supprimer
  2. Je suis bien retrouvé dans ton article : j'ai également du prendre la décision de faire monter mon cheval par quelqu'un d'autre pendant ma grossesse... décision difficile mais finalement enrichissante : de voir mon cheval travailler sous un autre angle, à pied, m'a beaucoup apprit.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Nathalie, je suis très contente que ton article m'ai plu !

      Supprimer
  3. Bonjour, Je découvre ton blog et ta plume à l'occasion de cette cavalcade et j'en suis ravie. Passage difficile que tu vis là et que tu as su négocier sagement. Bravo ! Et j'espère à très bientôt pour la suite de tes aventures équestres !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup pour ton retour, je suis ravie que mon blog te plaise !

      Supprimer